Quels sont les besoins des habitants d’Île-de-France ? Comment les structures d’insertion par l’activité économique peuvent-elles être utiles, au delà des questions d’emploi ? Comment participent-elles à répondre à l’ensemble des besoins des territoires ?

Ces questions, Coorace se les pose depuis sa création. En Île-de-France, nous avons la conviction qu’il faut régulièrement prendre un temps de recul, pour continuer de les explorer.

En 2020, nous avions publié, pour le GRAFIE, un rapport intitulé « A quels besoins sociaux pourrait répondre l’IAE dans le « monde d’après » ? »

Ce rapport intervenait dans un contexte de démarrage d’un mouvement général de développement de l’Insertion pour l’Activité Economique. Les acteurs étaient incités à développer de nouvelles structures, inventer de nouvelles filières. Au sortir de la crise COVID, nous proposions alors de réflechir aux besoins sociaux non-satisfaits en Île-de-France, et de déterminer quelles pourraient être les supports d’activité de l’IAE qui pourraient y répondre.

4 ans plus tard, un certain nombre de structures ont vu le jour, et nous espérons que certaines ont pu être inspirées par les conclusions de ce rapport. Le contexte a changé : l’ambition publique pour le développement de nouvelles structures de l’IAE s’est pour le moment tarie, alors même que l’objectif de créer 100 000 postes supplémentaire n’a pas été atteint.

Nous croyons toujours, cependant, qu’il est important de se poser la question de l’évolution des besoins sociaux en Île-de-France, et de réflechir à la capacité de réponse des SIAE à ces besoins. Nous avions donc besoin de proposer, de nouveau, un éclairage sur ces questions.

Nous avons donc profité d’un programme proposé par Sciences Po, qui met en relation des groupes d’étudianst avec des organisations qui ont des besoins en matière de recherche et de prospective. Nous leur avons confié ce sujet, qu’ils ont étudié entre Octobre 2023 et Mai 2024.

Judith Chevillard, Alexandre Doré, Alice Faurie, Anaïs Ropers et Marco Julio Rajo Salazar ont choisi de passer à la loupe 4 problématiques, réparties sur 4 départements différents. Précarité alimentaire, fracture numérique, mal logement et mobilité ont donc été analysés, au regard de ce que peuvent faire les SIAE aujourd’hui pour y répondre.

Leur rapport propose des recommandations. Certaines sont accessibles aujourd’hui, sans ressources supplémentaires. D’autres sont plus ambitieuses et permettront d’éclairer celles et ceux qui pourront participer aux débats sur le futur de l’Insertion par l’Activité Economique.

Nous remercions l’équipe des étudiants pour la réalisation de ce ce travail. Il est maintenant à nous tous de nous l’approprier !

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